Portrait CDV

Portrait carte-de-visite

Un portrait-carte, ou un portrait carte-de-visite, ou encore une photo-carte, désignent, en français, un format de photographie d’une personne, qui apparaît en 1854 en France et qui rencontre un succès massif durant le dernier quart du XIXe siècle.

Histoire

Après l’engouement massif pour le portrait daguerréotype dans les années 1841-1848, l’évolution des techniques de photographie permet l’apparition d’un nouveau type de portrait prenant la forme de tirage photographique monté sur carte. André Adolphe Eugène Disdéri, un photographe parisien, dépose en 1854 un brevet permettant la réalisation de huit clichés identiques sur la même plaque de verre, et donc un tirage huit fois moins cher. En 1865, ce procédé est couramment appelé « portrait-carte ».

Très vite le phénomène se développe, d’abord dans les milieux bourgeois, puis dans toutes les familles voulant acquérir une certaine reconnaissance sociale. D’autres photographes adoptent le format et l’engouement est tel que la production de portrait-cartes atteint des volumes industriels. Dans les années 1860, des centaines d’ateliers photographiques s’ouvrent à Paris et dans les grandes villes de province, l’essor de la photo-carte de visite est une des principales raisons de ce développement fulgurant des ateliers de photographes, en France et à l’étranger. Très tôt la mode se répand dans tous les pays européens, puis aux États-Unis où durant la guerre de Sécession l’échange de portraits se répand.

Collection

Presque chaque famille bourgeoise possède, dans les années 1880, un album de photographies adapté à la collection de photos-cartes de visite. Des échanges sont réalisés entre les différentes branches de la famille, chacun pouvant fournir plusieurs exemplaires de son portrait du fait du faible coût de la photo. Parallèlement, des photographes éditent en grand nombre des photos-cartes de visite de personnalités célèbres, artistes, hommes politiques, famille régnante, etc. que les gens achètent pour en faire collection.

Format

Le tirage sur papier de la photographie est de faible dimension, soit 5,2 cm sur 8,7 cm : il est ensuite contrecollé sur un carton qui adopte le format d’une carte de visite en usage dès cette époque, soit 6,2 cm sur 10,3 cm. Le nom du photographe apparaît généralement imprimé sous le cliché. Le dos, d’abord vierge, est progressivement réservé à la publicité du studio qui produit ce type de format. En France, on trouve sous le Second Empire une vingtaine de cartonniers fournisseurs des studios capables de produire ce genre de portraits, souvent très décorés, faisant mention de médailles reçues, de recommandations officielles.

Les photographes caennais

Portrait map-of-visit

A portrait-card, or a map-of-visit portrait, or even a photo-card, refers, in French, to a format of photography of a person, which appeared in 1854 in France and which met with massive success during the last quarter of the 19th century.

History

After the massive craze for daguerreotype portraitureotype in the years 1841-1848, the evolution of photography techniques allowed the appearance of a new type of portrait in the form of map-mounted photographic prints. André Adolphe Eugène Disdéri, a Parisian photographer, filed a patent in 1854 allowing eight identical shots to be taken on the same glass plate, and thus an eight-times cheaper print. In 1865, this process was commonly referred to as a « map portrait. »

Quickly the phenomenon developed, first in middle-class circles, then in all families wanting to acquire a certain social recognition. Other photographers adopted the format and the craze was such that the production of portrait-cards reached industrial volumes. In the 1860s, hundreds of photographic workshops opened in Paris and major provincial cities, the rise of photo-card business is one of the main reasons for the rapid development of photographers’ studios, in France and in foreign country. Early on, fashion spread to all European countries, then to the United States, where during the Civil War the exchange of portraits spread.

Collection

Almost every bourgeois family had an album of photographs in the 1880s adapted to the collection of business card photos. Exchanges are made between the different branches of the family, each of which can provide several copies of his portrait due to the low cost of the photo. At the same time, photographers publish in large numbers of business card photos of famous personalities, artists, politicians, ruling family, etc. that people buy to collect them.

Format

The print of the photograph on paper is small, 5.2 cm by 8.7 cm: it is then glued on a cardboard that adopts the format of a business card in use from that time, i.e. 6.2 cm by 10.3 cm. The photographer’s name usually appears printed under the shot. The back, initially blank, is gradually reserved for advertising the studio that produces this type of format. In France, there were about twenty cardboard suppliers to studios capable of producing such portraits, often highly decorated, mentioning medals received, official recommendations.

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