Le costume normand traditionnel varie en fonction de la proximité ou non avec Paris, selon qu’on est en Haute ou Basse-Normandie et selon l’époque entre le XVIIIe et le début du XXe siècle. Les Normandes se laissent influencer par la mode parisienne et notamment pour le choix des textiles : cotonnades, indiennes, siamoises, etc. Le lin et le chanvre produits dans la région servent à fabriquer le textile pour les vêtements de tous les jours. Le costume traditionnel normand est plus porté par de grands propriétaires terriens que par des gens modestes ou urbains.
Le costume masculin
Il se caractérise par le port du pantalon à pont, du gilet, inspiré de l’habit à la française, de la blouse (appelée blaude), du mouchoir de cou et de la casquette. La blaude bleue se porte pour les fêtes, ornée de broderies blanches au point de chaînette aux épaules, à l’encolure, aux poignets et aux poches. Pour que le tissu de coton soit brillant, il est calandré, passé entre deux cylindres.
Le costume féminin
Il est plus varié et évolue plus avec le temps. Composé d’une jupe et d’un corsage, le costume est orné d’un tablier plissé ou à bavette épinglé sur le corsage. La robe fait son apparition à la campagne au début du XIXe siècle.
La coiffe est un élément culturel et régional fort du costume normand. Son invention date de la fin du XVIIIe siècle avec le bonnet cauchois et s’achève à la veille de la Seconde Guerre mondiale avec la bonnette de la Manche. S’il existe une régionalisation forte des coiffes, elles ont toutefois des points communs : un fond, plus ou moins grand, la présence de broderies, une passe et des barbes (sorte de volants qui encadrent le visage). La plus courante reste le bonnet rond, appelé aussi « pierrot ». Les grandes coiffes sont à la mode jusque dans les années 1850. À ce moment-là, elles prennent des mesures exacerbées puis disparaissent peu à peu au profit des bonnettes : plus petites et pratiques à porter même si elles restent réservées aux fêtes et cérémonies.
The traditional Norman costume varies depending on whether or not you are close to Paris, depending on whether you are in Upper or Lower Normandy and the period between the 18th and the beginning of the 20th century. The Normans are influenced by Parisian fashion and especially for the choice of textiles: cotton, Indian, Siamese, etc. The flax and hemp produced in the region are used to make textiles for everyday clothing. The traditional Norman costume is worn more by large landowners than by modest or urban people.
The male costume
It is characterized by the wearing of deck pants, the vest, inspired by the French dress, the blouse (called blaude), the neck handkerchief and the cap. The blue blaude is worn for the holidays, adorned with white embroidery at the chain point at the shoulders, neckline, cuffs and pockets. For the cotton fabric to be shiny, it is calanded, passed between two cylinders.
The feminine costume
It is more varied and evolves more with time. Composed of a skirt and bodice, the costume is adorned with a pleated or bib apron pinned to the bodice. The dress appeared in the countryside in the early 19th century. The headdress is a strong cultural and regional element of the Norman costume. Its invention dates from the end of the 18th century with the Cauchois cap and ends on the eve of the Second World War with the handler. If there is a strong regionalization of the headdresses, they have in common: a background, more or less large, the presence of embroidery, a pass and beards (sort of ruffles that frame the face). The most common is the round cap, also known as the pierrot. Large headdresses were fashionable until the 1850s. At that time, they took exacerbated measures and then gradually disappeared in favour of the dottes: smaller and practical to wear even if they remain reserved for parties and ceremonies.