Douvres-la-Délivrande

Le fief de Douvres prend le titre de baronnie en 1072. À partir du XIIe siècle, tous les évêques de Bayeux qui s’y succédèrent portèrent le titre de baron de Douvres. Au Moyen Âge, la ville de Douvres-la-Délivrande était l’un des bourgs les plus peuplés du duché de Normandie.

Depuis la Révolution, une partie du territoire de la Délivrande est rattachée à la commune de Luc-sur-mer ; l’actuelle rue du Général-de-Gaulle et la route de Langrune matérialisent la frontière entre Luc et Douvres. La chapelle, puis basilique de la Délivrande se trouve ainsi sur le territoire de Luc. En 1839, le hameau de la Délivrande est entièrement réuni à la commune de Douvres. Ce n’est toutefois qu’en 1961 que la commune est renommée Douvres-la-Délivrande.

Le bourg de Douvres conserve longtemps un caractère rural, alors que la Délivrande se densifie le long de l’actuelle rue du Général-de-Gaulle. En 1875, la commune est reliée à Caen et à la côte de Nacre par la ligne de Caen à la mer. Deux gares sont établies à la Délivrande : la gare de Douvres-la-Délivrande et la gare de Chapelle-la-Délivrande pour desservir la nouvelle basilique, construite entre 1854 et 1878. Après la fermeture de la ligne en 1950, la plateforme est réutilisée en espace vert dans le vieux Douvres et en voie routière à l’est de la rue du Général-Leclerc (nouvel axe principal entre Caen et Luc-sur-Mer).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Douvres est le site d’installation d’une station radar allemande, qui prend part à la défense stratégique du mur de l’Atlantique. Quelque 230 personnels de la Luftwaffe sont basés sur cette zone, y compris des électriciens, des ingénieurs et 36 contrôleurs aériens.

À 23 heures dans la nuit du 5 juin 1944, les Alliés commencent un brouillage intensif des fréquences qui aveugle le réseau radar allemand tout entier de Cherbourg au Havre. Le matin du 6 juin, les antennes de Douvres sont rendues inopérantes par les bombardements alliés de l’artillerie navale.

Les troupes canadiennes qui ont débarqué à proximité, sur « Juno Beach » tentent d’isoler la station, mais les Allemands la défendent avec succès pendant douze jours, en attente d’une contre-attaque des Panzers.

Le 17 juin, une offensive massive par les Britanniques, précédée par un bombardement d’artillerie et appuyée par des déminages et des chars antibunker, obtient la capitulation de la garnison.

La station radar de Douvres-la-Délivrande abrite aujourd’hui un musée montrant l’évolution et le rôle du radar, qui conserve également un des rares exemples conservés d’antenne radar Würzburg.

La commune a un cimetière de guerre avec les tombes de 1 123 soldats à la fois des Alliés et des forces de l’Axe.

Lieux et monuments

La basilique Notre-Dame-de-la-Délivrande.

L’ancien prieuré de Tailleville.

Le domaine de la Baronnie, située au cœur de Douvres près de l’église.

La gare de Douvres.

La gare de Chapelle-la-Délivrande.

Station radar Distelfink.

L’église Saint-Rémi, classée aux monuments historiques.

Le cimetière militaire britannique.

La pharmacie Lesage.

The fiefdom of Dover took the title of barony in 1072. From the 12th century on, all the bishops of Bayeux who succeeded him carried the title of Baron of Dover. In the Middle Ages, the town of Dover-la-Delirevand was one of the most populous towns in the Duchy of Normandy. Since the Revolution, part of the territory of the Delitrain has been attached to the commune of Luc-sur-mer; the present-day Rue du Général-de-Gaulle and the Langrune road are the border between Luc and Dover. The chapel, then basilica of the Delivererand, is thus located on the territory of Luke. In 1839, the hamlet of The Delvrande was entirely reunited in the commune of Dover. However, it was not until 1961 that the commune was renamed Dover-la-Delvrande. The village of Dover retains a rural character for a long time, while the Delirevand is denser along the present-day Rue du Général-de-Gaulle. In 1875, the town was connected to Caen and the coast of Nacre by the Caen line to the sea. Two stations were established at the Delirevand: Dover-la-Délivrande station and Chapelle-la-Delvrande station to serve the new basilica, built between 1854 and 1878. After the closure of the line in 1950, the platform was reused in green space in the old Dover and by road to the east of The General-Leclerc Street (new main axis between Caen and Luc-sur-Mer). During World War II, Dover was the site of the installation of a German radar station, which took part in the strategic defence of the Atlantic Wall. Some 230 Luftwaffe personnel are based in the area, including electricians, engineers and 36 air traffic controllers. At 11 p.m. on the night of June 5, 1944, the Allies began an intensive frequency jam that blinded the entire German radar network from Cherbourg to Le Havre. On the morning of 6 June, the Dover antennae were rendered inoperative by Allied naval artillery bombardment. Canadian troops who landed nearby on « Juno Beach » tried to isolate the station, but the Germans successfully defended it for 12 days, waiting for a counterattack from the Panzers. On 17 June, a massive British offensive, preceded by artillery bombardment and supported by demining and anti-bunker tanks, secured the garrison’s surrender. The Dover-la-Delirvrande radar station now houses a museum showing the evolution and role of radar, which also retains one of the few preserved examples of the radar antenna. The commune has a war cemetery with the graves of 1,123 soldiers from both the Allies and axis forces.

Places and monuments

The Basilica of Our Lady of the Derelivrande.

The old priory of Tailleville.

The Barony Estate, located in the heart of Dover near the church.

Dover station.

Chapelle-la-Delirevnde station.

Distelfink radar station.

The Church of St. Rémi, classified as a historical monument.

The British military cemetery.

Lesage Pharmacy.