Papier

Papier de chiffon

Le papier de chiffon est un papier fabriqué à partir de pâte à papier contenant une proportion importante de pâte de chiffon. La pâte de chiffon est une pâte obtenue à partir de déchets textiles neufs ou usagés de lin, chanvre, ramie, coton ou linters de coton. Ce type de papier existait déjà à l’époque des premiers papiers, en Chine, au IIe siècle av. J.-C., il est aujourd’hui généralement fait avec des pièces d’étoffe usagées, des chiffons, d’où son appellation.

Papier journal

Le papier journal est un type de papier utilisé pour imprimer les journaux. Il se caractérise par une qualité et des coûts de production plus faibles. Il est fabriqué sur des machines à papier à grande vitesse à partir d’un mélange de pâte à papier. C’est un papier d’une grande opacité et de blancheur médiocre qui jaunit et vieillit rapidement à cause de son fort contenu en lignine (un composé du bois qui demeure dans la pâte de papier dans les procédés de mise en pâte mécaniques). Surtout utilisé en typo ou offset dans des grammages légers, il absorbe l’encre, a une porosité élevée et permet un séchage rapide. Contenant peu de charges, rarement collé, simplement apprêté sur lisse, il offre un rendu des similis (photos) très médiocre même en grosse trame.

Papier vélin

La découverte du papier vélin, issu de la machine à papier à treillis métalliques extrêmement fins, est attribuée à deux anglais, John Baskerville et James Whatman, vers 1750. Le papier vélin est un papier sans grain, soyeux et lisse qui a la particularité de ne pas laisser apparaître de vergeures. Ce papier évoque le vélin, un parchemin de luxe fabriqué avec la peau d’un veau mort-né. Pour rendre cet effet, les vergeures de la forme sur laquelle est coulée la pâte à papier sont remplacées par une fine toile métallique qui ne laisse aucune empreinte visible sur le papier. Le papier vélin est un papier mince, pur fil (chiffon, alfa, coton, etc.) souvent très blanc. Contrairement au vergé, le vélin ne laisse pas apparaître de vergeures ni de pontuseaux par transparence, tout au plus, parfois, la trace du treillis métallique. En revanche, il porte souvent un filigrane, qui est obtenu par pression avant le séchage complet du papier. Le papier vélin, très lisse et moelleux, convenait particulièrement bien à l’impression avec les nouveaux caractères Didot, fins et légers, de style néoclassique, mais son coût élevé le réservait à des tirages de luxe.

Papier vergé

Le papier vergé est un papier qui laisse apercevoir par transparence de fines lignes parallèles horizontales dans l’épaisseur du papier. Elles sont laissées par les vergeures et les fils de chaîne (fils de couture qui fixent la vergeure aux pontuseaux) qui sont les fils en métal qui forment le tamis avec lequel est fabriqué le papier. Les pontuseaux sont les baguettes de bois qui soutiennent les vergeures (prononcer verjures) et les fils de chaîne. Le vergé serait la technique de construction la plus ancienne, et remonterait au moins au XIIIe siècle en Italie alors que le vélin est apparu cinq siècles plus tard en Angleterre. Les fils métalliques sont tendus parallèles et de manière très serrée. Les pontuseaux sont des sortes de réglettes en bois en forme de goutte d’eau qui sont prises dans le cadre en bois. Une chaînette passe sur le pontuseau sur lequel elle est tenue régulièrement par un fil de cuivre ou de laiton. La chaînette conserve le bon écartement entre les vergeures. Cet ensemble très rigide permet de fabriquer du beau papier traditionnel occidental.